J'ai l'impression de passer ma vie à courrir derrière quelque chose. D'être en permanence en retard alors que je suis toujours à l'heure. D'être perdue chez moi. J'aimerai me poser, regarder et reprendre mes marques. Je suis en permanence sur le départ à essayer d'atteindre une échéance ou une autre. A peine sortie des vacances, il m'en faut d'autres pour m'en remettre... Ici, l'hiver touche à sa fin et je ne sais pas où ni quant il est passé. J'ai vu la neige, le froid mais on est qu'en janvier et je pense déjà à me débarasser de mon manteau. Le temps est en train de tourner au doux: l'hiver en printemps. Je n'ai pas passé mes partiels mais je rêve déjà à cet été. Je suis revenue il y a quatre jours, je pars dans trois semaines. Je suis en train de regarder mon année défiler devant moi sans avoir le temps d'en profiter... J'ai de nouveau 700 pages à lire pour le même exam que la première fois.
Vendredi 14 janvier 2011
Dimanche 21 novembre 2010
Et j'ai collé le plus de post-it possible dans un livre. Le livre ne ferme plus comme avant mais au moins je savais ma leçon quant les examinatrices m'ont posées les questions pour mon partiel. Maintenant, il est de retour dans ma bibliothèque où il va prendre la poussière jusqu'en février. Parce que c'est vraiment à ça que ça sert un livre sur les relations internationales : à pas grand chose si ce n'est à remplir une bibliothèque et à donner au propriétaire de la bibliothèque sus-mentionnée l'air intelligent.
Lundi 15 novembre 2010
A part regarder trois ou quatre comédies romantiques de suite, je ne peux pas imaginer d'autre activité plus propice à l'ennui profond que la révision de partiels. Vendredi je passe mon oral pour histoire des relations internationales et je n'ai qu'à réviser tout ce qui s'est passé ou presque entre 1917 et 1989. Malheureusement, j'ai pas vraiment envie. Je préfère m'allonger sur mon lit écouter de la musique ou même écouter la madame chez qui j'habite s'engueuler avec son fils. Tout plutot que mes révisions. Le temps passe tellement lentement quant on est coincée à un bureau un livre de la taille et du poid d'un annuaire de Paris sur les genoux... Et il y a tellement de choses plus interessantes à faire. Surtout ici. Surtout ces jours ci ou le temps n'est pas trop mauvais. Je rêve de promenades, de longs trajets en voitures et de paysages qui défilent pendant que j'essaie d'apprendre tout ce qu'il y a à savoir sur Austen Chamberlain, le traité de Locarno et l'ouverture vers l'Est de Willy Brandt...
photo: ici
Lundi 8 novembre 2010
Mes parents et mon petit frère et ma petite petite soeur sont retournés en Angleterre. Tout ce qu'il me reste maintenant ce sont des devoirs d'Allemand à faire, la pluie, la certitude de les revoir le 18 décembre et un vélo. Un vélo tout neuf. Un vélo acheté pour moi. Un vélo que j'ai déjà emmené en promenade. Un vélo qui divise mon temps de trajet par deux. Un vélo que j'ai déjà accroché à un monument historique au beau milieu de la place du Campo. Un vélo tout gris. Un vélo à décorer. Un vélo pour me promener. Un vélo pour dévaler les pentes. Un vélo pour peiner dans les côtes. Un vélo avec deux roues, un guidon et le bon nombre de pédales. Un vélo comme tous les autres vélos.
Mon vélo.
photo : ici
Mercredi 3 novembre 2010
Mes parents, mon petit frère et ma petite petite soeur arrivent cet après-midi d'Angleterre et restent jusqu'à dimanche ! Si je n'étais pas raisonnable, bien élevée et pleine de considération pour les voisins du dessous, je sauterais de joie.
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